dimanche 8 avril 2012

Pour...

"Enfances"
14ème Printemps des Poètes
2012


Te parler de l'Enfance
Celle qui sourit
Mais aussi celle qui durcit
Le cœur des petits enfants
L’enfance
Qui s'efface et se cache
Derrière tous les masques
Qu’on peut parfois porter
Pour ne plus trembler
Pour essayer d'exister
Et les sourires forcés
Qui dissimulent l’oubli,
Qu’on se leurre et qu'on triche
Sur le fil de la vie
Avec les autres et nous-mêmes
Mais surtout avec nous-mêmes
Te parler de l'Enfance
Des enfances multiples
Celles qui rient,
Celles qui prient
Celles qui croient
Celles qui perdent la foi
Celles qui s'entrecroisent
Et se mêlent
De chagrins et de joies
Qu’on oublie qu’on efface
De l'enfance qui se meurt
Et pourtant reste
Une part de nous attachée
Qu’on s'attache à fuir
Dans la fuite du temps
Et qui pourtant ne nous quitte
Ni ne meurt  jamais vraiment.
Te parler de l’enfance
Des enfances stériles
Celles qui ont peur
Celles qui doutent
Celles de l'ombre
Celles qui se taisent
Celles qui pleurent
Qu’on oublie qu’on efface
Dans la fuite du temps
Et qui pourtant ne nous quitte
Ni ne meurt jamais vraiment.
Te parler de l’enfance
Des enfances muettes
Vidées de tous leurs sens
Et qui restent stériles
Sans plus même une étoile
À pouvoir accrocher
Aux portes des rêves
Et de l’Avenir
Comme une page blanche
Et qui demeure vierge
Et qui reste à écrire
Qu’on oublie qu’on efface
Et qu’on froisse...
Dans la fuite du temps
Et qui pourtant ne nous quitte
Ni ne meurt jamais vraiment.
 08.04.2012
« Créer c’est toujours parler de l’enfance » Jean Genet

Pour l’enfant qu’on a été, pour celui qu’on ne sera plus, pour cette part d’enfance en fuite, mais qui pourtant jamais ne nous quitte…
Pour l’ado qu'on est, celui qu’on a été et qu’on n’a pas oublié, pour le perdu, l’insoumis, le rebelle, l’oublié, le fragile… Celui qui cherche et ne se trouve pas. 

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